Saint-Gilles
Culture
Par Chay Christophe
Publié le 01/09/2019 à 17:53

La fête du pèlerinage à Saint-Gilles

Saint-Gilles a été l’un des plus importants pèlerinages de la chrétienté durant le Moyen-Age. Une tradition cultuelle et culturelle qui puise ses sources dans l’histoire de la rencontre du roi wisigoth Wamba, ancien souverain de la Septimanie et de Tolède, dont les chasseurs poursuivaient une biche blessée.

L’animal était celui du moine Gilles l’Ermite, qui, en allant se réfugier auprès du futur saint, força l’admiration et la demande de pardon du roi wisigoth. La main blessée par une autre flèche alors qu’il était en train de prier, Saint Gilles persuada le roi Wamba de fonder en cette grotte un monastère sous lequel il ferait son propre tombeau. Aujourd’hui encore, les armoires de la Ville de Saint-Gilles sont symbolisées par la biche du saint, blessée d’une flèche.


Le monastère deviendra une abbatiale aujourd’hui classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Disposant d’un port de mer lors de son édification, Saint-Gilles était l’une des villes-étapes les plus importantes entre Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle. Lors de cette édition 2019 de la fête de la Saint-Gilles, le maire Eddy Valadier a souhaité associer les confréries de Tolède qui l’ont invité il y a trois ans afin de célébrer l’union entre les deux villes. Les reliques du roi wisigoth Wamba reposent en effet au sein d’une chapelle mozarabe de la cathédrale Sainte-Marie de Tolède. A cette occasion, les soixante pèlerins espagnols ont souhaité prier et célébrer Saint Gilles en déposant une plaqué mémorielle sur le tombeau situé dans la crypte de l’abbatiale.


Une délégation espagnole accompagnée par plus de 300 fidèles venus des quatre coins d’Occitanie, mais également de Corse, qu’ils soient pèlerins de Saint-Jacques, de Saint-Gilles ou des deux saints. La célébration qui a suivi la procession dans le centre ancien de la commune gardoise a été présidée par monseigneur Robert Wattebled, évêque de Nîmes.