Toulouse
Culture
Par Forgeois Stéphanie
Publié le 14/02/2021 à 13:08

S'évader en musique grâce à une plateforme de vidéos à la demande

Comme tous les artistes Mathilde Veyrunes, alias Nuit Floride, se languit de son public. Depuis la crise du coronavirus les concerts et festivals sont annulés et bien que les artistes ne chôment pas pour autant, les réseaux sociaux et internet ne suffisent pas. Entre les deux confinements, trois Toulousains ont alors décidé de mettre en place une plateforme de vidéos à la demande consacrée à la musique : Allive.

"L'idée est similaire à Netflix ou Deezer, il suffit de prendre un abonnement (4,99€ pour le mensuel, 46,99€ pour l'annuel) et on accède à un catalogue avec tous les styles de musique qui sont représentés, tous les artistes que l'on aura mis en place sur la plateforme, explique Antoine Garcia, directeur général de Allive. Les abonnés pourront circuler, dialoguer avec eux pendant les lives sessions qu'on va faire en direct. Le principe c'est vraiment de faire en sorte que les gens contribuent à l'émergence de nouveaux artistes tout en se divertissant." 

Pour l'artiste toulousaine Nuit Floride, c'est une belle façon de gagner en visibilité tout en étant rémunérée.

La start-up, qui compte pour le moment une cinquantaine d'artistes, souhaite développer son modèle pour perdurer après la crise quand le monde de la culture s'éveillera à nouveau. 

"On n'a pas vocation à remplacer les concerts, le modèle va s'adapter après la crise parce qu'on va réussir à construire un vivier d'artistes émergents qui vont avoir de la visibilité, qui vont avoir un système de rémunération beaucoup plus intéressant que sur toutes les autres plateforme ou les réseaux sociaux, détaille Manuel Darrault, PDG de la start-up Allive. Et nous allons avoir des partenaires professionnels aussi qui vont être un moyen de détection pour les artistes afin de se faire connaitre auprès des tourneurs ou des labels ou encore des maisons de disque."

Pour ce qui est de la rémunération, les Toulousains parlent de cercle vertueux. Les fonds perçus par les artistes confirmés seront réinjectés dans la plateforme. Pour ce qui est des nouveaux talents, sur les abonnements à 4,99€ par exemple, 1€ est dégagé pour l'enveloppe des artistes émergents.

La plateforme devrait être lancée la 20 février.