Bruxelles a choisi. Pour des raisons d'économies, 12 communes des Pyrénées-Orientales, situées dans la vallée de l'Agly, vont être déclassées. Elles ne seront plus considérées comme défavorisées sur le plan agricole, au grand dam des habitants et des élus. Car l'année qui vient de s'écouler a été pauvre en récoltes: certains domaines ont accusé 40% de pertes. Les friches se multiplient. Un coup dur pour la viticulture, employeur priviligié dans la région, qui perdra donc les indemnités qui tendaient à la rendre attractive.
Classée depuis les années 1970 comme défavorisée, la vallée est caractérisée par un sol aride, difficile à entretenir mécaniquement car en pleine montagne. Il faut donc des bras. Mais l'endroit est reculé. Le classement en zone défavorisée jusque là incitait les jeunes agriculteurs à venir s'installer, par des dotations euopéennes.
La vallée de l'Agly est aujourd'hui celle du département qui compte "le plus grand nombre de vignerons célibataires et au RSA". Ce sont les termes de Pierre Estève, président de l'association du Pays de la Vallée de l'Agly, qui adresse au Ministre de l'Agriculture une lettre, co-signée par l'ensemble des maires de la vallée, pour faire recours à cette décision; celle, selon lui, des "technocrates".
Reportage: Louis Duménil TVSud
