Pour sa 18ᵉ édition, la programmation de musiques électroniques du Festival Radio France Montpellier Occitanie, véritable festival dans le festival, pose ses platines à Amsterdam, Paris et Tbilissi. Selon Pascal « Peck » Maurin, programmateur de Tohu Bohu depuis ses débuts, il est depuis toujours question d’inviter « des artistes qui ne sont jamais venus ou qui ont été très peu vus à Montpellier ». Après New York, Detroit ou Chicago, il y a de cela plusieurs éditions, il a cette fois envie de mettre en avant l’esthétique particulière de « trois capitales européennes devenues incontournables dans le paysage de la musique électro ». Lundi 23, escale à Amsterdam, « la ville européenne qui bouge le plus actuellement ». Au programme : Tom Trago, vétéran de cette scène house hollandaise, et Dekmantel Sound system, alias Thomas Martojo et Casper Tielrooij, créateurs du label Dekmantel et du festival du même nom, « le plus avant-gardiste et pointu en terme de programmation nouvelle ».
Entre 3.000 et 5.000 personnes
Mardi 24, direction Paris. Paname vit un remarquable renouveau de sa scène électro sous l’impulsion d’une nouvelle génération rafraîchissante à laquelle appartient Leo Pol, un DJ « issu de la nébuleuse des soirées Concrete », ce club-péniche qui révolutionne les nuits parisiennes. Autre coup de projecteur sur le collectif de La Mamie’s, à l’origine du Macki music festival, « la tendance House du moment ». Avant de finir le voyage mercredi 25 à Tbilissi, capitale de la Géorgie, ce petit pays du Caucase dont on parle plutôt pour ses relations tendues avec la Russie. En pleine effervescence, la ville connaît « une vie nocturne intense comparable à celle de Berlin il y a quelques années » et attire les plus grands DJ techno pour la qualité de ses clubs et de ses labels. Deux artistes représentent cette techno « froide, lourde, très berlinoise » : le « pionnier » Boyd Shidt et Newa, « jeune artiste déjà soutenue par des stars de la techno de Berlin, dont le dj allemand Ben Klock ».
Quant à l’esprit Tohu Bohu, il garde le cap depuis 18 ans : chaque soirée est gratuite, débute à 19h et attire « entre 3 et 5.000 personnes ». Un succès de confiance pour le rendez-vous des amateurs d’électro, presque un rituel. « C’est un moment de plaisir partagé entre deux générations de public qui se côtoient, des jeunes aussi bien que des moins jeunes », s’amuse Pascal Maurin. Entre coucher de soleil, apéro, danse et bonne humeur, Tohu Bohu s’affirme comme une destination estivale idéale.
Lundi 23, mardi 24 et mercredi 25 juillet, de 19h à 22h sur le parvis de l’Hôtel de ville à Montpellier. Gratuit. Rens. : http://lefestival.eu
