Depuis cinq jours, 475 réfugiés occupent un ancien bâtiment EDF situé avenue de Muret à Toulouse. Après être restés un an dans le squat Henry Russel au Busca, ils ont dû déménager par peur d'être expulsés.
C'est dans un bâtiment abandonné depuis 5 ans que ces immigrés ont trouvé refuge. Chaque bureau du bâtiment de plus de 2000m2 est occupé par une personne ou même une famille. Dans ce squat, il y a beaucoup de réfugiés politiques originaires d'Afrique, mais aussi des réfugiés albanais qui ont été expulsés il y a quelques semaines de l'île du Ramier. Installés ici depuis cinq jours, ils n'ont ni eau ni électricité dans l'ensemble du bâtiment. Seul un robinet situé à l'extérieur leur permet d'avoir de l'eau potable. Une fois qu'ils auront trouvé de la place pour tout le monde, les réfugiés vont installer des sanitaires et sécuriser l'accès à l'électricité avec l'aide de Médecins du Monde. Parmi les personnes hébergées, des femmes enceintes avec des enfants ont aussi besoin d'avoir accès à des soins. Ils ont également besoin de matelas, de linge de maison et de lampes à pile.
Le porte-parole du collectif Russel, du nom de la rue où le groupe de réfugiés habitait auparavant, demande à l'Etat d'être traité avec dignité et fraternité et espère pouvoir dialoguer avec la Préfecture afin d'obtenir un relogement stable. Le collectif a lancé une procédure avec un avocat pour ne pas être expulsé, ils ont un an pour trouver une autre solution.
