Toulouse
Société
Par Thuault-Ney Sarah
Publié le 22/02/2018 à 10:27

Toulouse : Des associations rassemblées contre la loi Asile et Immigration

Des associations toulousaines se sont mobilisées contre la loi Asile et Immigration, mercredi 21 février devant la préfecture. 

Un rassemblement des États généraux des migrations se tenait devant la préfecture de Toulouse. Plus de 20 associations et collectifs en aide aux immigrés et exilés à Toulouse font partis de ces Etats généraux, créés en décembre dernier. Elles se sont rassemblées pour expliquer leur mécontentement alors que le projet de loi Asile et Immigration est présentée ce jour au gouvernement. Dans ce texte de loi, les associations dénoncent le recensement dans les centres d'hébergement d'urgence. Cette circulaire publiée en décembre 2017 visait à "mieux orienter les migrants en allant à leur rencontre", d'après Gérard Collomb. Le ministre de l'Intérieur s’expliquait dans une interview au quotidien Aujourd’hui en France, ce mercredi 21 février.


40% de reconduites hors-France

Les associations et collectifs se disent aussi contre le délai de détention dans les centres de rétention administratifs qui passe de 45 jours à 90 jours, voire 135 en cas d' "obstruction". 

Un prolongement de séjour en centre de rétention justifié par "des délais administratifs très long", selon Gérard Collomb. En France l’année dernière, il y a eu 100.000 demandes d’asiles, d'après le ministère de l'Intérieur. "Bientôt, le dispositif national d'asile comptera 85 000 places", affrime le ministre dans les colonnes du quotidien. 


D'après la Cimade, 1.073 personnes ont été enfermées en 2017 au centre de rétention administratif de Cornebarrieu (31), près de Toulouse. D'après l'association, les migrants seraient en majorité originaires d'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, d'Albanie, du Nigéria. Au total, 87 nationalités différentes seraient rassemblées. Il y a près de 40% de reconduites hors-France. Le ministre de l'Intérieur affirme d'ailleurs qu'une campagne est faite en Afrique par le président de la République pour assurer le développement des emplois sur place. 


S. Thuault-Ney / G. Priol / J. d’Harlingue