Malgré une année 2017 plus compliquée, les cinémas art et essai sont toujours très fréquentés.
A Toulouse, l’American Cosmograph, anciennement appelé Utopia, passe une quinzaine de films par semaine dans ses trois salles. Et les amateurs du 7e art ne s’y trompent pas. Pour eux, "c'est l'occasion de pouvoir échanger avant ou après la projection, et surtout de passer un moment agréable, dans une salle avec beaucoup de charme". Ce discours, ils sont nombreux à l'avoir tenu sur les 215.000 personnes qui ont assisté à des rétroprojections cette année.
Jérémy Breta explique qu'il s'agit "d'appréhender le cinéma autrement avec des films que l'on peut retrouver au Festival de Cannes mais aussi des longs métrages moins connus".
Un cru 2018 alléchant
Malgré 15.000 entrées de moins qu'en 2016, principalement à cause du peu de films-événements en art et essai, le co-gérant de l'American Cosmograph espère une année 2018 alléchante.
Au programme pour la rentrée 2018 : "3 Billboards", scénarisé par les Frères Cohen, le film d'animation "Cro-Man", ou encore "Phamtom Thread", le nouveau Paul Thomas Anderson.
De quoi bien commencer l’année…
Un cinéma de recherche
Ancienne maison de peintre et dotée d'une seule salle, Le Cratère diffuse aussi des films à 5 semaines pour donner la possibilité aux spectateurs d'apprécier des longs métrages qui ne sont pas restés longtemps à l'affiche ailleurs. Des films inédits sont également projetés.
"Le cratère est aussi la seule salle Recherche et Découverte de Toulouse adhérente du GNCR (groupement national des cinémas de recherche). Nous effectuons donc un travail de recherche sur le cinéma en lien avec l'Ecole supérieure de l'Audiovisuel", indique Pierre-Alexandre Nicaise, responsable délégué du cinéma Le Cratère.
Au total, sur les 210 établissements cinématographiques que comptent la région, 70% sont classés art et essai.
