Montpellier
Santé
Par Lapierre Tristan
Publié le 29/11/2019 à 15:51

Un an après le lancement de Montpellier sans sida, quel bilan ?

Le programme « Vers Montpellier sans sida » a un an. À l’occasion de ce premier anniversaire, médecins et élue se sont retrouvés à l’Hôtel de ville pour un point étape. Et ce bilan est plus que satisfaisant. Le nombre de contaminations VIH à Montpellier n’a de cesse de baisser depuis l’an dernier, alors qu’il stagnait auparavant (diminution d’un tiers de 2017 à 2018).

L’une des clés de l’objectif zéro sida à l’horizon 2030 est la PrEP (prophylaxie pré-exposition). 80 médecins généralistes ont ainsi été formés, en 2018, à sa prescription. Le médicament est commercialisé depuis mars 2017 en France. Certains ont aussi été invités à des stages pratiques au sein du CeGIDD (centre dépistage).

Nous avons suivi Laurent, un " PrEPeur " de 50 ans. Il est homosexuel et en très bonne santé. Depuis 1 mois, il suit un programme inédit de lutte contre le Sida. Laurent prend la PreP, un médicament préventif. Il prend ce médicament par précaution "à cause du relâchement des précautions dans le milieu gay, les hommes qui ne mettent plus de préservatifs, ou qui n'acceptent plus de rapports protégées, donc je me suis dit que le risque de contamination allait augmenter"


Les défis pour éradiquer le virus restent nombreux car la baisse de contamination concerne surtout les HSH (hommes ayant des rapports avec un autre homme) mais il faut aussi faire diminuer les nouvelles contaminations dans les autres populations (personnes nées à l’étranger, hétérosexuels ou encore personnes en situation de précarité).

Caroline Navarre (DVG), l'adjointe au maire déléguée à la Prévention Santé parle de la prévention auprès des plus jeunes qui seront en âge d’avoir des rapports d’ici 2030.  

La journée de lutte contre le Sida a lieu ce dimanche. À cette occasion, la mappemonde de Noël de Montpellier sera parée de son plus beau ruban.


En Occitanie, environ 440 000 personnes sont dépistées chaque année. 400 découvrent leur séropositivité. 

La région se situe au 4e rang national en ce qui concerne les nouvelles contaminations au VIH. 

Près de 10 000 personnes vivent avec le VIH sont prises en charge à ce titre en Occitanie. Mais l’on estime à au moins 2 000 le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité, et qui sont donc les plus susceptibles de transmettre le virus lors d’un rapport non protégé (épidémie cachée).