Florac-Trois-Rivières
Environnement
Par Chamerlat Laury
Publié le 16/10/2020 à 17:48

Un gypaète barbu mort criblé de plomb dans les Cévennes

Il s’appelait Dolomie et était âgé de seulement quelques mois… Le gypaète barbu a été retrouvé mort criblé de plomb au bout d’une piste forestière dans le Parc national des Cévennes. Un acte délibéré contre une espèce protégée, classée en danger critique d’extinction en France.


Ce vautour avait été relâché en juin dernier dans le cadre d’un plan de réintroduction des gypaètes barbus. Chaque année, quatre individus sont relâchés sur le territoire des Grands Causses. Tous sont bagués, équipés de balises GPS et décolorés sur certaines plumes afin d’assurer leur suivi. Baptisé Life GypConnect, portés par la Ligue de Protection des Oiseaux en partenariat avec le Parc naturel régional des Grands Causses et le Parc national des Cévennes, le programme européen de réintroduction vise à créer un nouveau noyau dans le massif central, afin de  créer des échanges entre les populations des Pyrénées et des Alpes. De 2015 à 2021, 5,6 millions d’euros sont investis dans le ce programme.


Trois plaintes déposées

Le gypaète barbu est essentiel à l’équilibre de la biodiversité. Il est le dernier maillon de la chaine alimentaire. Après le passage des autres espèces de vautour, le gypaète barbu vient finir la carcasse. Il se nourrit exclusivement d’ossement, d’où son surnom : le casseur d’os. Le Parc national des Cévennes souhaite sensibiliser le public à l’importance de cet espèce pour l’environnement. Alors que le gypaète retrouvé criblé de plomb n’est pas le premier cas de mort suspecte. Le Parc National des Cévennes, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Ministère de la transition écologique ont porté plainte pour destruction d’espèces protégés. Un délit punissable d’une peine de trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.