C'est sous les huées que Pierre Verdier, actuel maire de Rabastens, a quitté le marché. Des membres de la CGT sont venus manifester contre l'arrêté municipal pris par l'élu le 31 janvier dernier, interdisant la distribution de tracts sur le marché du village. Une décision que Pierre Verdier a prise après plusieurs plaintes de commerçants et de riverains qui ne pouvaient plus circuler dans les allées à cause de certains candidats à l'élection municipale. Un arrêté qui empêche également les associations ou encore les syndicats de donner leurs tracts, ce qui a provoqué leur colère. "Ici, c'est pas Vichy" pouvait-on lire sur une pancarte. La cinquantaine de manifestants dénoncent une atteinte à la liberté d'expression en distribuant également une copie du dernier tract interdit à la distribution lors des heures sombres de la France. Les candidats prévenus de l'instauration de cet arrêté avant sa mise en place se sont vu donner en contrepartie un stand pour pouvoir faire campagne. Le choix de Pierre Verdier, ils le comprennent, mais le trouvent excessif. Pour l'une des candidates, il suffit de s'adapter en allant à l'extérieur du marché, ce que d'ailleurs Pierre Verdier recommande aux manifestants. Ces derniers n'ont pas souhaité suivre l'élu à la mairie pour discuter.
Liberté d'expression bafouée ou non, on peut dire que le sujet reste brûlant dans les conversations du samedi matin.
