Aux cascades du Sautadet, un radar vient d’être installé sur les rives. Ici, il n’est pas question de flasher les excès de vitesse, mais plutôt de faire respecter les distances de sécurité. Sur le site naturel de la Roque-sur-Cèze dans le Gard où la baignade est proscrite, il est interdit de s’approcher à moins de quatre mètres du bord.
Le radar, c’est un peu les yeux dans le dos des agents de sécurité. Patrouillant sur huit cent mètres de rivage, ils sont alertés directement sur leur smartphone de la position de l’individu en infraction. La personne est alors invitée à sortir de l’eau ou à s’éloigner de la rive.
Développé par une entreprise toulousaine spécialisée dans l’aéronautique, le radar est initialement conçu pour un usage militaire. Grâce à un algorithme, le système peut détecter les mouvements tout en différenciant les humains, des animaux ou des végétaux qui bougent.
24 morts noyés depuis 1983
C’est la première fois qu’une telle technologie est utilisée pour de la prévention noyade. Il faut dire que les cascades du Sautadet sont particulièrement dangereuses. Depuis 1983, vingt-quatre personnes sont mortes noyées d’après les chiffres de la préfecture du Gard. La dernière victime est un jeune homme de seize ans, décédé le 17 juin 2020.
Ce drame a été un nouveau déclic pour la municipalité de la Roque-sur-Cèze qui a investi dans la sécurité du site. Le nouveau dispositif, assurée par une entreprise gardoise en partenariat avec une société toulousaine, coûte 45 000 euros. Une dépense lourde à assumer pour le budget d’une petite ville de 180 habitants.
La baignade est autorisée un peu plus bas sur la plage.
