"Aujourd’hui, samedi, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée, épuisée après seulement trois semaines de rentrée." Cet extrait est tiré de la lettre de Christine Renon, la "directrice épuisée" comme elle signe à la fin de son courrier.
Avant de se donner la mort sur son lieu de travail, la directrice d'une école maternelle de Patin écrit cette lettre à destination de son inspecteur d’académie et à tous les directeurs et toutes les directrices d’établissements scolaires de sa ville. Dans cet adieu, elle raconte "Ces petits riens qui occupent à 200% notre journée." Une situation devenue quotidienne pour les directeurs et directrices d'établissements scolaires.
Bénédicte Aniort, directrice d'une école maternelle à Saint-Gilles depuis 15 ans, passe son temps à "courir après le temps".
Deux semaines après le suicide de la "directrice épuisée", un rassemblement était organisé ce jeudi 3 octobre à 17h30 devant la DSDEN (direction des services départementaux de l'éducation nationale) de Nîmes. Lors de ce dernier hommage à leur collègue, les syndicats ont souhaité faire passer un message : "Plus jamais ça!". Avec deux revendications : enlever les classes aux directeurs et les seconder d'une aide administrative.