« 18% de Français souffriraient de solitude » affirme le sondage Ifop commandé par l’Institut Astrée, une entité nationale qui vient en aide aux personnes en situation d’isolement. Installée depuis 30 ans à Paris, cette structure compte une vingtaine d’antennes locales associatives en province. A Montpellier, on note la progression du nombre de personnes se disant en situation de solitude. Un fléau qui touche toutes les tranches d’âge.
Depuis un an, la crise sanitaire du Covid-19 n’a pas arrangé les affaires des personnes dont les parcours de vie ont été accidentés par des drames professionnels et familiaux. Raison pour laquelle l’institut Astrée a lancé il y a trois ans la Journée nationale des Solitudes afin de sensibiliser la population à cette triste réalité. Ecoute et accompagnement font partie des vertus développées par les bénévoles qui reçoivent les appels de personnes en détresse.
Une libération de la parole qui peut évidemment se doubler d’un suivi par un professionnel de la psychologie, plus à même de soigner les pathologies ciblées. Mais c’est la parole qui est parfois difficile à se déclencher : « on n’ose pas parler de certaines choses aux gens de son entourage. Une oreille extérieure est parfois plus rassurante, plus neutre » entend-on dans les témoignages de certaines personnes. Des actions que les associations Astrée déclinent au quotidien, y compris dans un programme dédié aux plus jeunes, « Attentif aux autres », porté en collège par des élèves de 3e auprès des 4e.
Interviews : micro-trottoir, Serge Garcia (responsable du groupe de fonctionnement de la cellule Astrée de Montpellier).