Depuis quelques jours, le sanctuaire de Lourdes rouvre ses portes aux fidèles de 14 h à 18 h. Après deux mois de fermeture suite au confinement pour limiter la propagation du virus COVID-19, les visiteurs peuvent de nouveau venir se recueillir en respectant les gestes barrières.
Tout n'est cependant pas comme avant, l'accès à la grotte reste interdit et des marquages ont été dessinés au sol pour permettre la distanciation sociale. Les fidèles sont aussi invités à porter des masques. Le premier week-end d'ouverture, près de 1500 personnes sont venues se recueillir au sanctuaire. Les rues adjacentes, d'habitude bondées restent désertiques. Avec si peu de tourisme, les boutiques gardent le rideau baissées.
Le bât blesse pour les professionnels des cafés, restaurants et de l'hôtellerie. 60 % des nuitées sont des réservations d'une clientèle internationale, avec la limitation des déplacements à plus de 100 km de son domicile, impossible de remplir le planning de réservation qui reste désespérément vide. Un manque a gagner important ; certains hôteliers se demandent même s'ils pourront rouvrir si on leur donne l'autorisation. Autre drame économique, les saisonniers qui représentent près de 2000 emplois sur le secteur.
D'après le recteur du sanctuaire, sur le plan économique la situation est catastrophique. Selon lui, d'ici la fin de la saison le déficit des dons sera de 8 millions d'euros.
