Uzès
Culture
Par Chay Christophe
Publié le 13/12/2019 à 11:21

Uzès : au Haras national, les arts équestres subliment le parc hippomobile

Depuis deux ans, Philippe Roche gère un parc hippomobile rare dans un hangar de Vers-Pont-du-Gard. Une centaine de voitures vieilles de plus d’un siècle a ainsi été répertoriée par ce formateur sellier, avec puces d’identification et numéros de matricule. Quinze d’entre elles figurent d’ailleurs à l’inventaire des monuments historiques.


Des pièces de musée en attente de restauration - et d’un important traitement xylophage en 2020 - et de l’apport de mécènes afin de remettre en état ces voitures de collection faites par de prestigieux carrossiers de l’époque. Le haras national d’Uzès a ainsi récupéré près d’un tiers du parc hippomobile français, avec la volonté de remettre ces voitures en état et de transmettre les savoir-faire liés au « menage » et à la culture des attelages. Aujourd’hui, la plupart de ces voitures ont perdu près de la moitié de leur valeur marchande d’antan - les plus chères étant estimées à 15.000 euros - l’opération la plus coûteuse demeurant la main d’oeuvre autour de leur remise en état (bois, peinture adaptée, métal, cuir…).


Utilisés autrefois pour débourrer les étalons, les grands breaks et les squelettes attendent ici une seconde vie, à l’instar des omnibus présents sur le site du Haras national d’Uzès. Un musée dédié aux arts équestres et aux différents types de véhicules hippomobiles où figurent 18 modèles restaurés grâce à un mécénat d’entreprises. Outre ce patrimoine matériel, les responsables du haras ont développé un grand plan de mise en lumière de la fonction de meneur d’attelage, destiné aux professionnels du cheval ainsi qu’au grand public.


Interviews : Philippe Roche (référent patrimoine à l’Institut français du cheval et de l’équitation), Louis Basty (chargé de mission attelages aux haras nationaux), Marielle Zanchi (ingénieur projets et développement au Haras national d’Uzès, en charge du projet attelage national).