Uzès
Economie
Par Chay Christophe
Publié le 16/01/2022 à 12:58

Uzès : Quand la truffe noire doit montrer patte blanche pour accéder au marché

Ce dimanche matin, bien avant le lever du soleil, les participants au marché de la truffe noire d’Uzès avaient rendez-vous sur le stand du Syndicat des Producteurs gardois du fameux « diamant noir ».

Département particulièrement riche en truffes, notamment en Uzège et dans le Sommiérois, le Gard peut s’enorgueillir d’une terre fertile pour le plus prestigieux des champignons souterrains. Mais avant de pouvoir être vendue, la truffe noire de première catégorie se doit de passer au contrôle.


Pendant plus de deux heures, 22 trufficulteurs venus du Gard et du Vaucluse ont ainsi fait contrôler leur production de Tuber Melanosporum. Plusieurs lots ont été pesés, triés, estimés : le « déchet » non conservé a été mis de côté et empaqueté, afin que les vendeurs puissent le récupérer une fois le marché achevé. Ce « déchet » servira à des produits en morceaux ou encore au re-ensemencement des terres truffières.


Avec une production estimée de 3 à 5 tonnes cette année dans le Gard, les prévisions se veulent optimistes, même si les agriculteurs doivent composer avec plusieurs facteurs extérieurs, comme les aléas météorologiques ou encore les nuisibles. Une culture toujours très délicate à conduire, ce qui explique le maintien d’un prix au kilo toujours élevé pour les inconditionnels du diamant noir. Il faut ainsi débourser de 800 à 1.000 euros pour obtenir un kilo du précieux champignon si l’on est un particulier.


Une truffe dont le prix au kilo oscille entre 500 et 600 euros sur le marché de gros. Au cours de cette journée dominicale, près de 100 kg de truffes premier choix auront trouvé acquéreurs.