D’une superficie de plus de 16.000 hectares et propriété de l’Etat, la forêt domaniale de l’Aigoual est gérée par l’Office national des forêts.
Suite au lancement en 2013 d’un comité de pilotage territorial en partenariat avec les collectivités locales, le Parc national des Cévennes, les acteurs du tourisme et de la chasse, ainsi que Météo-France, le massif aspire à l’obtention du label « Forêt d’exception ». Un ensemble végétal entièrement reconstitué par l’homme entre 1875 et 1910 et qui a permis au territoire de l’Aigoual de changer de profil des terrains initialement nus, dont le niveau d’érosion affectait de problèmes d’inondations les vallées adjacentes.
Tout au long du XXe sicèle, le développement de la forêt de l’Aigoual a ainsi permis d’accroître la production de bois tout en protégeant les paysages, les ressources en eau ainsi que la biodiversité. Un site remarquable qui héberge des arbres bicentenaires et dont l’habitat a favorisé le retour d’espèces rares d’oiseaux comme le pic noir ou encore la chouette de Tengmalm. Autant de raisons qui ont poussé les acteurs locaux à défendre la labellisation pour faire figurer le massif de l’Aigoual aux côtés des 17 autres forêts d’exception que compte la France, parmi lesquelles Fontainebleau, Compiègne, Verdun ou encore la Sainte-Baume.
Une labellisation qui pourrait accélérer les projets du Parc national des Cévennes, comme le développement d’un sentier accessible aux personnes à mobilité réduite sur le site de Puech-Agut ou encore proposer des activités de pleine nature tout au long de l’année. Une manière de promouvoir un site rare à la fois d’un point de vue touristique et économique, tout en respectant l’aspect écologique. Un territoire naturel protégé au sommet duquel trône l’ancien observatoire météorologique amené à se transformer en Centre d’interprétation des changements climatiques : autant d’atouts que l’Aigoual entend faire fructifier pour valoriser son patrimoine culturel et naturel.
