Lancées il y a une quinzaine d’années, les Journées méditerranéennes des Saveurs se sont trouvées un nouveau cadre idyllique. Niché sous l’ombre des platanes tricentenaires du Bosquet, sur la partie orientale des Jardins de la Fontaine, le « Salon de l’Agriculture du Gard » a réuni ce week-end une foule nombreuse, majoritairement composé d’un public familial. Une occasion unique pour petits et grands de (re)découvrir les animaux de la ferme tout en découvrant les produits du territoire selon le principes des circuits courts.
La vente à la ferme ou sur la courte distance fait partie du quotidien de nombreux agriculteurs gardois. Un département capable de nourrir sa population du fait de la diversité de ses produits et des différents types d’élevages qui y ont pratiqués. Le Gard compte par exemple quelques 15.000 bovins.
Malgré ce, des inquiétudes demeurent pour bon nombre d’agriculteurs dont les doléances n’ont pas été suivies d’effets. Entre retards de paiement des primes de la Politique agricole commune et maintien de tarifs prohibitifs en matière de coûts, plusieurs exploitants ne parviennent toujours pas à joindre les deux bouts… À l’écoute, la Chambre d’Agriculture du Gard assure pour sa part faire remonter tous les dossiers les plus urgents auprès du Ministère, avec l’appui des parlementaires, afin de trouver des solutions le plus promptement.
Dans le Gard, le signal d’alarme est notamment tiré au niveau du marché du vin. Plusieurs caves coopératives évoquent un marché « bloqué », notamment en raison d’une baisse de la consommation… Autant de paramètres et de problématiques qui viennent noircir un tableau déjà chargé pour l’économie locale.
Interviews : Mickaël Fabre (agriculteur à Gajan, vigneron, éleveur de bovins et de porcins), Pierre Barrot Doré (bénévole et secrétaire au sein du Club avicole gardois), Magali Saumade (présidente de la Chambre d’Agriculture du Gard).
