Cardet
Environnement
Par Chay Christophe
Publié le 30/06/2020 à 16:51

Baignade en eau douce : Le principe de précaution prime à l'heure du Covid

A Cardet, on voit d’un mauvais oeil l’interdiction des eaux de baignade sur le Gardon d’Anduze. Dans ce village de 900 habitants, situé dans les Piémont cévenol, la rive droite fait notamment le bonheur des baigneurs. Le camping « Beau Rivage » fait partie des deux établissements qui accueillent les estivants et les touristes sur la commune.


Avec une capacité d’accueil estimée entre 500 à 600 personnes, ce camping sait l’importance de l’accès à la rivière pour les vacanciers. « 80% de notre clientèle demande un emplacement qui soit le plus proche du Gardon » confie la responsable de l’accueil. Sans pouvoir chiffrer précisément quel impact économique aurait une interdiction des eaux de baignade, Laura Huisman confie que cette dernière pourrait effectivement générer des annulations. Une attractivité économique que le maire de Cardet souhaite protéger en mettant en place un profil de vulnérabilité obligatoire.


Ce dernier permettrait de légaliser la baignade si les prélèvements commandés par l’Agence régionale de Santé confirme la qualité des eaux du Gardon. Un projet que le conseil municipal de Cardet dit avoir mis en place en 2019, le maire souhaitant « un partenariat constructif entre l’ARS et la préfecture », en espérant une réponse rapide afin de donner le feu vert aux deux campings. Pour Fabien Cruveiller, la présence de nombreux vacanciers est indispensable pour l’économie du village ; elle profite notamment aux commerces de proximité que sont le bar, l’épicerie, la boulangerie ainsi que d’autres enseignes de restauration ambulante.


Si l’ARS n’a pas indiqué de délai quant à sa réponse, notamment en cette période post-confinement du Covid-19, elle assure que les prélèvements sont effectués par des agents de laboratoires. Les eaux sont ensuite analysées et les résultats sont transmis à l’ARS, qui procède à une classification. En cette période particulière, l’attention est portée sur la présence éventuelle de bactéries ou de virus dans les eaux, ce qui explique les interdictions préfectorales, prises par précaution sanitaire, notamment sur des sites où la source de pollution ou les risques de pollution n’ont pas encore été identifiés.