Culture
Par Chamerlat Laury
Publié le 23/04/2021 à 13:51

De nouvelles fouilles dévoilent Nîmes la gauloise

On connaissait Nîmes la romaine, on découvre aujourd’hui Nîmes la gauloise. Lors d’une campagne de fouilles lancée en janvier, l’équipe d’archéologues de l’Inrap a mis à jour des vestiges d’un quartier urbain habité entre le IVe siècle avant notre ère et le IIe siècle de notre ère

Ces fouilles se voulaient préventives, avant le démarrage d’un chantier pour un projet immobilier. Le site, situé rue Rouget de Lisle, proche de la célèbre Tour Magne, a révélé des ruines, que les archéologues de l’Inrap qualifient de « riches vestiges ». Au vue de la disposition des habitations, cette découverte confirme l’hypothèse de l’extension de la cité des Volques, une tribu gauloise occupant le Languedoc oriental sur ce pan de colline. « Certaines des pièces exhumées, d’usage domestique, sont pourvues de foyers. Jusqu’à présent, de tels vestiges ont été très rarement observés dans l’enceinte de la cité de Nîmes, ce secteur de collines n’ayant pas fait l’objet de travaux archéologiques récents » selon l’Inrap. Au sein des structures, différents mobiliers ont été mis à jour, notamment des céramiques ayant permis la datation au IVe siècle avant notre ère. Mais il faut attendre le début du Ier siècle avant notre ère pour voir le quartier se dynamiser. « Des maisons sont édifiées sur un modèle méditerranéen, pourvues de petites cours ou de jardins et abritant des pièces d’apparat aux sols bétonnés et richement décorées d’enduits peints du deuxième style pompéien. Une de ces maisons, deux petits autels votifs, dont l’un est dédié aux Proxumes, déesses gauloises, témoignent de la pérennité des traditions celtiques » décrit l’INRAP. Par la suite, le quartier résidentiel changera de visage avec l’installation d’artisans, notamment pour la production de céramique, avant d’être abandonné avant la fin du IIe siècle