De mémoire d’Uchaudois, jamais on avait connu pareil cataclysme climatique. Mardi matin, entre 8h00 et 12h30, les ténèbres sont tombées sur la commune où résident près de 4.500 habitants. Entre 10 heures et 12 heures, « il faisait presque nuit » indique le maire, l’eau affluant par torrents depuis la colline nord et le Rézil, un petit ruisseau gonflé à bloc par des précipitations continues dépassant l’entendement humain.
Les flots se sont engouffrés dans l’avenue principale de la ville, balayant les voitures et tordant les panneaux d’indication. Près de 250 points d’habitation ont été touchés selon la municipalité, avec différents types d’inondations : les maisons construites en hauteur n’ont pas eu à subir de dégâts trop importants, là où l’eau atteignait 40 à 50 cm, mais en d’autres endroits, elle est allée jusqu’à 1 mètre et certaines demeures ont été dévastées. Venus en renfort, les marins-pompiers de Marseille étaient présents ce matin sur place, le maire Joffrey Léon maintenant un contact permanent avec eux avant de repartir auprès des sinistrés.
Joffrey Léon estime à plusieurs centaines de milliers d’euros les dégâts constatés sur sa commune. Activé par la préfète, le plan de secours a favorisé la venue immédiate des pompiers, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est également rendu sur place en soirée, annonçant aux responsables des collectivités touchées le déclenchement de l’état de catastrophe naturelle pour des communes comme Uchaud, Bernis ou encore Aubord. En mairie, l’accueil des personnes se poursuit, pour informer et indiquer les marches à suivre vis-à-vis des compagnies d’assurances.