C’est son petit rituel deux fois par semaine. Chaque lundi et jeudi matin, Hassan, bénévole pour l’association le Pain de l’Espoir, fait la tournée des cantines, supermarchés, et boulangeries pour récupérer du pain non vendu ou non consommé. Ce jour là, la collecte est plutôt bonne, une vingtaine de sacs de baguettes remplit le fourgon.
Une fois récupéré, le pain est ensuite déposé dans ce local situé dans le quartier de la Paillade. Sur place, des bénévoles et des personnes d’un atelier thérapeutique, sont chargés de, trier, trancher, sécher, puis quelques jours plus tard, transférer la précieuse matière dans des sacs en jute vendus à des éleveurs pour la nourriture du bétail : 6 euros, le lot de 14 kilos. Les fonds récoltés sont ensuite reversés à des associations humanitaires. Une idée qui a germée dans la tête d’une femme : Bernadette Redal. Nous sommes en 1985, elle rentre à peine d’une mission à Haïti.
Le Pain de l’espoir vend en moyenne chaque année 10 tonnes de pain à des éleveurs, de l’Hérault, de l’Aveyron ou encore du Gard. Des ventes qui lui ont permis notamment d’acheter des tentes d’abri pour des sinistrés du séisme au Maroc en 2023. L’association cherche aussi de nouveaux éleveurs pour l’appuyer dans sa démarche et pour que sa générosité envers les plus démunis puisse perdurer au fil des années.