Sa construction avait débutée il y a 126 ans, en 1892, et pendant des décennies, il a alimenté en eau la ville de Nîmes : l’aqueduc de Comps s’est effondré dimanche soir aux alentours de 22h, au pied du lotissement du quartier de la Treille et du chemin de Saint-Roman, très emprunté par les cyclistes et les promeneurs.
Son effondrement a contraint le maire de la commune à sécuriser un périmètre de 5.000m2 après avoir averti les secours, les pompiers, les gendarmes et les élus de la communauté de communes du Pont du Gard. Aucune victime ou blessé n’est à déplorer.
C’est un site stratégique pour l’alimentation en eau de Nîmes, même si celle-ci passe désormais par des canalisations enfouies à 1,50m sous l’aqueduc. Dans le village, les habitants sont partagés entre tristesse et stupéfaction : qu’est-ce qui a pu provoquer l’effondrement de ces arches, tel un château de cartes ? Le maire et les habitants évoquent l’usure et l’érosion favorisées par les pluies continues du mois de novembre, sur un passage où l’eau s’écoule en permanence de la colline.
Pour l’heure, les raisons officielles de cet effondrement n’ont pas encore été déterminées. C’est le fracas des arches constituées de pierres et de moellons, semblable à « un bruit d’orage », qui a alerté le maire de la commune, qui habite tout près de l’ouvrage. Un arrêté de péril a été pris car il subsiste des arches qui semblent intactes ; il reste à vérifier leur solidité et à penser à l’avenir du site très fréquente par les randonneurs. Le passage est fermé au public, obstrué par une montagne de gravats et de terre.
