Perpignan
Société
Par Martinez Alexis
Publié le 08/11/2018 à 16:00

Expulsée en Albanie, la famille Mitaj donne des nouvelles

En attente de l'asile politique depuis presque deux ans en France. Amarilda, 16 ans et sa famille participaient à une manifestation de soutien le 11 septembre 2018. 

A l'époque, elle confiait à viàOccitanie, sa peur de devoir retourner dans son pays d'origine, l'Albanie. Lieu où son père est directement menacé de mort par la mafia, ce qui met en danger l'ensemble de la famille Mitaj.


Scolarisée au collège Pons de Perpignan, Amarilda a rapidement appris le français avec une forte envie de s'intégrer. Elle a obtenu l'an dernier son brevet des collèges mention très bien et vient de faire son entrée en seconde au lycée Arago. Un très bon niveau et une vraie démarche d’intégration, qui n’ont eu jusque là aucune incidence positive sur sa demande d’asile.


Mais, le 25 octobre 2018, la famille est expulsée. Événement déclenchant la colère de l'Association de Solidarité avec tous les Immigrés.

"La famille a été embarquée dans deux fourgons, le père a été séparé de sa famille, et ils ont été conduit  au centre de rétention administrative de Toulouse. Dans la soirée ils ont été directement envoyé en Albanie par avion, alors que le préfet des Pyrénées-Orientale s'était engagé à attendre la réponse des procédures concernant leur cas. " Josie Boucher la présidente de l'Asti 66.


La préfecture des Pyrénées-Orientales, à travers un communiqué de presse à conclu: 

"Ces personnes éloignées, se maintenaient irrégulièrement sur le territoire français depuis deux ans, malgré les décisions préfectorales validées par les juridictions administratives.

Le Préfet des Pyrénées-orientales agit en exécution des décisions de justice."


Ce lundi 5 novembre 2018, le professeur d'Arabe d'Amarilda, enseignant au Lycée Arago de Perpignan, recevait un message de la jeune fille. Il a pris la décision de le lire aux élèves de la classe.


Un enseignant qui rejoint à d'autres, ont décidés d'aider la jeune fille à poursuivre son année de seconde à distance en recevant les cours régulièrement. Une pétition va également être mise en place.